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Regards sur le travail de Marc Feld

Vincent-François de Riberolles

BRUISSEMENTS

Il y a ce paradoxe des papiers de Marc Feld dans cette exposition « Bruissements ». Ou plutôt, plus pour le dire plus timidement, il existe une tension entre la fragilité du matériel initial et le tourbillon de ce qui nous est donné à voir. Bien sûr, il est connu que le papier peut couper, mais c’est avec la tranche, non avec le recto. Pourtant, ici, ce qui tranche réellement c’est l’oeuvre elle-même par rapport à nos quotidiens, nos habitudes et donc au banal. Il est évident que toute l’oeuvre de Marc Feld est faite pour ne pas laisser indifférent : à coup de zébrures, rayures et de marbrures, l’oeil ne peut se départir de la toile alors même qu’elle ne figure aucun motif et que les couleurs apparaissent à l’économie, quelquefois à la limite de la dissimulation. Il est des toiles abstraites plus riches en motif ou en couleur et chez qui se retrouve des « tics », mais cela ne se retrouve pas chez Marc Feld. Il y a chez lui une forme d’incomplétude de l’espace créé qui interroge. Car il ne reste plus que le rythme, le mouvement, et puis ça et là un point ou une tâche qui retient l’attention. Mais il serait absurde de penser que cela soit le signe d’une absence ou d’un rien, des choses ont surgi, mais depuis l’abbé Bouhours il est connu que le « je ne sais quoi » a servi en France comme preuve de la marque de l’art. Le « je ne sais quoi » « est une influence des astres et une impression secrète de l’ascendant sous lequel nous sommes nés, (…) le penchant et l’instinct du coeur. » (Entretiens d’Ariste et d’Eugène). Evidemment, il pourrait paraître cocasse de rapprocher des toiles abstraites et le vieux jésuite, s’il n’y avait pas entre les deux cette claire conscience que la véritable oeuvre d’art surgit devant nous, inlassablement, et qu’elle nous confronte à une part de mystère qui nous force à constater combien nos raisons sont incomplètes. Marc Feld atteint la beauté et l’artistique en dépit de notre recherche spontanée d’ordre et de figure. Comme les enfants nous réapprenons à aimer la beauté de la rose sans pourquoi ni comment. Cependant le contexte général des oeuvres a changé. Comme le note Walter Benjamin à l’époque de la reproductibilité de l’oeuvre d’art, celle-ci peine à se distinguer des autres objets industriels. Pour répondre à ce défi, de nombreux artistes ont pris le parti de définir l’oeuvre d’art par le geste de l’artiste, mais peut-être qu’une meilleure position consiste à retrouver l’aura de l’oeuvre d’art. Par-delà les logocraties byzantines et les kitscheries d’un certain figuratisme, l’abstraction chez Marc Feld est le chemin le plus court pour retrouver les pulsations de la vie et pour développer toile après toile les déclinaisons d’une grammaire intérieure tout instinctive, bref lyrique. Il suffit donc d’une ligne noire jaillie de Marc Feld pour que la société des écrans se grippe et que nous retournions au monde et que nous puissions ressentir les bruissements de la vie. Ce mot de bruissement pourrait prêter à sourire, les papiers de Marc Feld ne jouent pas sur de façon moderato. Pourtant, le fait que ces oeuvres ne donnent à voir que ce qu’elles sont, avec pourtant tout ce qu’il y a de fort dedans, font qu’elles nous ramènent à ce thème de la naïveté cher au XVIIIème siècle et qui n’est pas la bêtise innocente telle que nous tendons à le penser aujourd’hui, mais bien plutôt l’art d’aller au coeur de l’être des choses. Ainsi va le bruissement, il est ce qui est à peine distinguible. Et ce qui s’entend à peine et qui est au coeur des choses, c’est le lyrisme, ou plutôt notre lyrisme propre que nous pouvons redécouvrir toile après toile grâce à Marc Feld.

VF de Riberolles

 


Vincent-François de Riberolles est professeur de philosophie à Science Po Paris et consultant dans le domaine bancaire.
Il contribue aux pages cultures ou actualités écologistes de diverses revues et il a participé à relancer la revue Points & Contrepoints en 2021.

 

Zéno Bianu

UN SURGISSEMENT INÉPUISABLE

Pour Marc Feld, la peinture n’est pas une technique (ou si peu),
mais un surgissement – le lieu d’une présence tremblée, le lieu
sans lieu de la rencontre avec les grands morts.
Un surgissement vertigineux, inépuisable.
La peinture est un surgissement inexplicable, sauf par elle-même.
« Le peintre est un aveugle qui voit », disait Bram van Velde.
Ici, tout le corps voit – précisément ce que les autres ne voient pas.
Les êtres et les choses en leur centre d’inquiétude.
Qu’il célèbre la pulsation d’Elvin Jones par des « consumations »,
ou refasse et défasse, dans une recherche continue d’intensité,
le « bœuf écorché » de Rembrandt et de Soutine,
Marc Feld se re-connaît dans la peinture.
Il se re-connaît dans ce qu’il n’a pas voulu.
Ou voulu tant et si fort qu’il n’en savait rien.
Jusqu’à s’abandonner. S’il ne peint pas,
il n’est pas lui-même. Tout simplement – et splendidement.
La peinture ? Une naissance sans fin de l’impossible.
« Le reste ? Je n’ai pas de talent pour ça », répondait Van Gogh.

Zéno Bianu

 


Né à Paris en 1950. Signataire du Manifeste électrique dans les années 1970, Zéno Bianu est l’auteur d’une œuvre multiforme, interrogeant à la fois la poésie, le théâtre et l’Orient, oeuvre que Bernard Noël a pu comparer à une « sueur d’étoiles internes ». Ses pièces et adaptations ont été jouées dans la Cour d’Honneur, au Festival d’Avignon, et à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, notamment : « L’Idiot, dernière nuit », avec Denis Lavant. Il a reçu le Prix international de poésie francophone Ivan Goll en 2003. Il a dirigé la collection Poésie aux Editions Jean-Michel Place. Il reçoit Le Prix Robert Ganzo pour l’ensemble de son œuvre à l’occasion de ses deux livres Infiniment proche/Le désespoir n’existe pas (Poésie / Gallimard), Satori Express (Le Castor Astral). Il a collaboré avec de nombreux peintres (Texier, Mousseau, Velicovic, Ernest Pignon-Ernest…).

 

Jean-Louis Poitevin

De tableau en tableau, de dessin en dessin, de geste en geste, c’est le rythme de la trame secrète du monde que Marc Feld perçoit avec une acuité de sismographe éveillé et qu’il fait remonter jusqu’à nous. C’est à la célébration de la grande fête intime et cosmique que chacun de nous vit et incarne à la fois que chacune de ses œuvres nous invite et dans laquelle, littéralement elle nous plonge.

 

 

La peinture de Marc Feld, qui prend sa source dans le courant généreux et puissant de l’abstraction lyrique, est en même temps gestuelle et mentale, cosmique et chthonienne, colorée et en noir et blanc, sinueuse et fractale, révélatrice et créatrice.
S’il travaille par série ou par ensemble, c’est que chaque geste ouvre un monde…

 

 

Chaque série est porteuse d’une spécificité.
On voit par exemple que celle intitulée Fanfare fragile se joue dans la répétition « hystérique » de traits limités jusqu’à permettre de saisir le détail de l’océan monde dans sa mobilité même.

 

Parfois, le geste semble donner naissance à une figure ou une forme comme dans Paroi ou Caverne. Alors la peinture de Marc Feld renoue avec le fondement même de toute représentation qui est de faire venir au monde une part visible de la nuit.

 

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Jean-Louis Poitevin est écrivain et critique d’art. Docteur en philosophie, il est l’auteur de nombreux livres et articles sur l’art contemporain en 
particulier. De 2000 à 2004, il a dirigé les instituts français de Stuttgart et d’Innsbruck. Parmi ses dernières publications : Polyptyque, Éditions Alliage’s, 2005. (Essais sur neuf artistes contemporains) ; Schreber Président, ouvrage collectif, Fage éditions, 2006 ; Le Musée du Point de Vue, Éditions de l’œil, 2007 (Essai sur l’œuvre de Jean-Daniel Berclaz). Prolégomènes à une ontologie postapocalyptique, remarques sur les images de Cindy Sherman / Dans Du cinéma à la psychanalyse, le féminin interrogé (ERES, 2013). L’image liquide ou voir au bord de la noyade : remarques sur la mutation du statut des images au début du XXIesiècle / Dans Figures de la psychanalyse 2015/2 (n° 30)

 

Daniel Dobbels

RAISON DE PEINDRE

Comme obéissant au plus étrange sextant. Comme obéissant à une injonction muette, d’autant plus impérative qu’elle semble parcellaire, chargée d’un air que la couleur précise- et, pré-incise. Cela se taille.
L’attente n’est plus de ce temps – et, pour cette raison, il peint.
Marc Feld peint pour ne plus forcer l’attente.
Vers ce centre éculé, raclé, brûlé bas, touché par des yeux fous de délicatesse… Peinture à contre temps. Interdisant tout faux mouvement, interdite à tout faussaire comme à tout fossoyeur.
L’art, en ces instants, consiste à conjurer ce qui n’arriverait qu’en désespoir de cause ; les gestes ne peuvent qu’y être nus.
Nu comme un liseré rouge dessinant l’inimitable limite que le feu abandonne au froid, que le gel abandonne à la main et aux pouvoirs de l’empreinte, au sabot, à la bouse, à la pureté animale, à l’inaliénable géométrie que les boues ne recouvrent pas.
Surgissant d’un bas-fond qui n’est pas de cette terre mais se recueille en elle.
Daniel Dobbels

 

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Danseur, mime et chorégraphe de formation, écrivain et philosophe, Daniel Dobbels a été critique d’art au journal Libération, puis chroniqueur radio à l’émission Le Panorama sur France Culture. Il a également été pendant plusieurs années inspecteur à la Délégation des arts plastiques du Ministère de la Culture, il intervient régulièrement comme professeur au Fresnoy. Il a écrit sur de nombreux artistes, peintres, photographes, chorégraphes. Il a publié notamment, une biographie importante sur Nicolas de Staël (ed Hazan).

Cédric Le Penven

Partir à la rencontre d’une œuvre, c’est partir à la découverte et à la redécouverte de soi. Chaque ligne semble proposer un cheminement et une exploration du for intérieur, sans pour autant déboucher sur une quelconque vérité définitive. L’œuvre de Marc Feld a certainement attiré le poète Thierry Metz,  en ce sens qu’elle ne s’installe dans aucune technique établie, aucun « truc » de peintre qui répète une prouesse technique, un effet de matière plus ou moins heureux. Chaque toile crée un nouvel espace : le peintre colle, gratte, projette, déchire, avec de l’huile, des pigments, de la poudre de marbre, de la mine de plomb… L’espace de la toile rend visible les soubresauts d’une conscience inquiète, à la recherche d’elle même, et qui érige l’incertitude et le mouvement au rang de caractéristiques principales.

 

Dans les poèmes que lui inspire ces toiles, Thierry Metz remarque qu’elles donnent à voir de « blancs apprentissages », que « le vrai demeure introuvable » ou encore que « peindre » permet de rentrer « dans l’essai de soi » Le poète a vu dans les toiles de Marc Feld, ses propres difficultés, cette impossibilité de tenir fermement une réponse, une certitude, voire une identité.
Chaque jour est un « recommencement / vers ce qu’on ne sais pas »

 

Voir  « Tout ce pourquoi est de sel » dans Livres d’artistes >


Cédric Le Penven né en 1980, Professeur agrégé de Lettres Modernes, poète auteur de nombreux recueils. Notamment en 2017: THIERRY METZ,  dans la collection Présence de la poésie, Éditions des Vanneaux.

Philippe Bataille

C’est une ligne de force qu’on ne perçoit me semble t-il qu’avec patience et ce serait la base de l’œuvre vers le troisième tiers où transparaît derrière le barbouillage fragile une structure comme une équerre plus bas gris dilué laissant voir le jute de la toile coulures disparaissant vers un angle maculé de jaune et de nouveau une boursouflure jaune qui déborde de la toile et un brassage de matières diluées qui laisse l’œuvre en apesanteur on en sort ruisselant d’oxygène nerfs à vif avec entre les mains cette richesse immatérielle impalpable que le voyageur rapporte de son périple sur un continent jusque là inexploré.

 

Une chevelure des graffitis ou quelque chose d’autre fils innombrables suspendus à des espaliers imprécis un souffle traverse l’œuvre la maintient en suspension et une ligne qui va de part en part un geste déraisonnable ce qui ne signifie pas sans dessein ou projet certes rageur appuyé ou non sombre ou clair avec en arrière plan le printemps avec son ciel bleu et ses fleurs jaunes
ce fouillis repose sur quatre carrés dont on ne voit que le fantôme comme on le dit de parpaings dont le dessin persiste derrière le crépi et l’on perçoit alors ce qui ne se voyait pas qui résiste en bord de toile la souligne en musardant.

 

C’est une œuvre qui ne peut se regarder que de près se toucher tant elle est minérale allant du noir au gris avec quelques éclats jaunes on distingue diverses phases orientées de droite à gauche partant du rideau tiré du sombre au moins sombre avec des reliefs aléatoires impénétrables la base de la couche charbonneuse est léchée par l’assaut de mouvements sombres et lourds venant d’une déflagration qu’il faut chercher en dehors de la toile c’est comme un fragment de nature charriant des éléments divers ce mélange étant la signature de l’œuvre pourtant l’on sent l’on sait que ce fragment n’est pas le fruit du hasard peut-être n’est ce même pas un fragment mais un univers à lui seul.


PHILIPPE BATAILLE EST AVOCAT, COLLECTIONNEUR ET ÉCRIVAIN. AUTEUR DE PLUSIEURS ROMANS, LES ÉDITIONS FRANCO – ITALIENNES PORTAPAROLES  PUBLIERONT EN SEPTEMBRE 2018 SON DERNIER OUVRAGE « CANIS MAJOR »

Françoise Hàn

Dans un précédent livre de Zéno Bianu, le prodige d’écrire soulevait au-dessus du désespoir les raisons de vivre. C’est le prodige de peindre qui surgit à chaque page d’Au vif du monde, ouvrage ou se répondent le texte du poète et les gravures de Marc Feld. Leur thème commun est le « bœuf écorché » que peignirent Rembrandt, Goya, Soutine, qu’il retrouve, « des parois de Lascaux aux éclats de Pollock », et sur lequel Zéno Bianu donne la parole à Soutine : « de la viande béante comme autoportrait .» Chaïm Soutine, né à Minsk en 1893, émigré en France, était recherché sous l’occupation en tant qu’artiste juif par la police de Vichy, comme l’atteste en fin de volume le fac-similé d’une lettre confidentielle du ministère de l’intérieur, daté du 13 août 1942. Opéré trop tard d’un ulcère en raison de sa clandestinité, Chaïm est mort à Paris, le 8 août 1943.
Par la voix de Zéno Bianu, il dit : « Peintre juif » et « Peintre maudit alors », mais aussi : « Citoyen du cosmos » et : « La sève de Chaïm. La sève des hauts vivants, des vrais vivants de la vie vécue. » Le dernier poème proclame le tableau du bœuf écorché « miroir de l’univers » et se termine sur cette ouverture : « Et tout à coup le cosmos respire .» Les gravures de Marc Feld, pleine page et en couleurs, presque aussi nombreuses que les pages du texte, ont la même vigueur, la même flamme.

Françoise Hàn
in LES LETTRES françaises(l’Humanité 9 juin 2011)


Poète et critique littéraire.
 Prix de l’Académie Française 1971.Collaboratrice de la revue Europe (Paris) et des Lettres Françaises (Paris). Membre du Comité de rédaction de La Traductière, revue du Festival franco-anglais de poésie (Paris) et d’Osiris, revue multilingue de poésie (Old Deerfield, Mass., Etats-Unis). 
Membre du jury des prix Artaud et Sernet (Journées Poésie de Rodez).

Jean Claude Pirotte

Lettre du poète belge Jean Claude Pirotte à Zéno bianu à propos du livre AU VIF DU MONDE (éditions Bernard Dumerchez) de Marc Feld (peintures) et Zéno Bianu (texte).

Le 22 avril 2011

Cher Zéno Bianu

Ce livre est en tous points splendide. Et il est vrai que c’est presque toute une histoire récente de la peinture qui est aussi magnifiée. Entre les textes et les images il y a un emboîtement aussi mystérieux qu’intangible.
« Je deviens ce tableau » écrivez-vous, « et Soutine me prend par la main. » C’est bien ce qui se passe aussi pour le lecteur-spectateur.
La matière du texte rejoint la vigueur de la matière picturale. Et toute la force est dans l’allusion, et la fraternité.
Soyez remercié. J’admire ce livre aussi précieux à mes yeux qu’un moderne incunable.
Avec toute mon amitié.

Jean Claude Pirotte.


Jean-Claude Pirotte est un écrivain, poète et peintre belge né à Namur le 20 octobre 1939 et mort le 24 mai 2014. Il a publié une cinquantaine de livres, des articles, des poèmes et des préfaces. Peintre, il a aussi illustré plusieurs livres. Jean-Claude Pirotte a obtenu de nombreux prix littéraires, entre autre : le prix des Deux Magots en 2006 pour son roman publié aux éditions de la Table Ronde, Une adolescence en Gueldre.
Il reçoit en juin 2012 le Grand prix de poésie de l’Académie française et en décembre 2012 le Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre.

Marc Petit


Un livre d’art, ou d’artiste, réussi est un livre nécessaire complètement autonome où parole et image créent leur forme, une forme matérielle originale qui ne ressemble à rien de connu, en consonance parfaite avec ce qui est dit et donné à voir.

 

 

Au vif du monde, sous-titré « Soutine-monologue », est à cet égard une réussite exemplaire. Admirablement réalisé par Bernard Dumerchez, dont on connaît les productions rigoureuses et raffinées, cet objet insitué, à voir et à entendre, réunit deux ovnis, le poète Zéno Bianu et le peintre et homme de théâtre Marc Feld, autour d’une chimère improbable, variation à la puissance trois sur le thème du Boeuf écorché de Soutine (1).

 

 

Cela se passe ainsi : le poète met en mots ce que le peintre varie, diffracte, concentre, explose à partir du regard qu’il porte, à travers sa main, sur le (ou les multiples) bœuf(s) écorché(s) de Chaïm Soutine.

 

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Né en 1947 à Paris, Marc Petit est un ancien élève de l’École Normale Supérieure. Poète, romancier, essayiste et traducteur de poètes allemands, Marc Petit a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages dont Architectes des glaces (1991), La Compagnie des Indes (1998), L’Equation de Kolmogoroff (2003), La Nuit du Sorcier (2006).
Collectionneur d’art primitif depuis plus de 30 ans, Marc Petit s’est attaché en particulier à faire connaitre l’art premier des peuples de l’Himalaya ignoré des amateurs d’art primitif et des musées, jusqu’aux années 1990. Il a réalisé plus d’une douzaine de séjours au Népal, qui lui ont permis de rassembler une collection de masques himalayens tout à fait remarquable. Ces masques datent pour la plupart des XIXe et XXe siècles. L’intégralité de sa collection a été publiée par Marc Petit, lui-même dans un ouvrage intitulé A masques découverts-regards sur les arts primitifs de l’Himalaya (1995). Ce livre été couronné par le grand prix du livre des arts de la Société des gens de lettres.
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